Dans 96 heures, soit quatre jours, nos mamans seront célébrées. A vrai dire, je suis toujours gêné qu’on décrète un jour précis pour célébrer nos mamans. Un seul jour ? Franchement, je trouve cela insuffisant. Les choses sont tellement caricaturées ainsi que cela a conditionné de nombreux enfants qui n’attendent que la fête des mères pour offrir des présents à leur maman. Ces enfants se comportent ainsi parce que la fixation faite sur la fête des mères corrompt une partie de la conscience collective.

Et dire qu’en réalité, il ne devrait pas en être ainsi. L’amour d’une mère pour son enfant est éternel. Si l’enfant respire au son de ce même amour qu’il a pour sa mère, c’est tous les jours que nos mamans doivent être célébrées. Quand on célèbre sa mère, c’est la femme qu’on célèbre. C’est pour cela que je trouve incongru qu’un homme célèbre sa mère, mais maltraite sa femme ou la violente.

Pour moi, chaque fête des mères doit rappeler aux hommes leurs responsabilités. Car, derrière la maman qui est célébrée, c’est la femme qu’on adoube. La femme forte, déterminée, engagée et qui a souvent tout abandonné pour se sacrifier à l’éducation des enfants.

Quelquefois, je regarde ma mère et je lui demande comment elle s’est arrangée, avec un boulot de secrétaire dactylo, pour pouvoir s’occuper de ses sept enfants que nous étions avec un père parti trop tôt. Pour d’autres mamans, c’étaient 10, 12 voire 15 enfants. Et, elles y arrivaient. Aujourd’hui, les temps ne sont certes pas les mêmes, mais rien n’est gagné d’avance pour les mamans.

Ce qui me fait sourire quelquefois à la fête des mères, ce sont tous ces misogynes, ces ennemis de la femme, ces hommes violents, violeurs et autres délinquants sexuels qui se souviennent curieusement qu’ils sont nés d’une femme. Et pour cette journée, leurs paroles trompeuses se feront entendre pour faire bonne impression. C’est pour cela que je l’ai dit plus haut, la mère doit être célébrée tous les jours pour ne pas laisser le temps à ces ennemis de la femme de s’exprimer.

A la fête des mères, je me rends aussi compte que c’est un moment triste pour les femmes qui recherchent en vain le bonheur de la maternité. La pression sociale et familiale ayant fait son effet, ces femmes se renferment et décident de ne plus ‘’vivre’’. Naitre femme est déjà un miracle qu’il faut vivre avec joie. Le reste appartient à Dieu.

Combien d’enfants ont été éduqués par des femmes qui n’étaient pas leurs mères ? Combien d’enfants ont réussi dans la vie après avoir grandi auprès de femmes qui n’étaient pas leurs mères ?

Être une femme est un don qui fait de vous une maman. Même sans avoir enfanté. A toutes ces femmes, demeurez dans la joie et l’allégresse comme le seront toutes ces mères qui seront célébrées. Vous en faites partie !