Jusqu’à une date récente, Yassine Sangaré était une jeune femme totalement inconnue des Ivoiriens. Elle menait sa vie et sa barque loin du regard de ses compatriotes. Puis le 16 janvier dernier, elle se retrouve à la ‘’Une’’ de l’actualité. Reçue en audience par Touré Mamadou, ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. Les Ivoiriens sont stupéfaits de découvrir qu’à seulement 25 ans, Yassine Sangaré est une tête pleine, on découvre l’Ivoirienne Docteure en Droit. Quelle fierté pour la Côte d’Ivoire ! Ce qui signifie qu’en regardant Yassine Sangaré, il y a de l’espoir pour la jeunesse ivoirienne.


Ce qui veut dire qu’il y a des femmes et des jeunes filles dans ce pays qui sont conscientes de ce qu’elles représentent pour l’avenir de la Côte d’Ivoire, qu’elles ont décidé de se donner tous les moyens pour arriver au sommet. Et qu’à l’opposé de ces femmes et filles qui envahissent les bars et maquis dans les communes populaires, à la recherche de petits plaisirs, il y en a qui savent où elles vont et ce qu’elles veulent. Attention, notre intention n’est pas de salir l’image des femmes des communes populaires car parmi elles, il y a vraiment des têtes pleines et bien faites, mais nous attirons l’attention de nombreuses autres qui ont choisi la voie de la facilité.


Soulignons qu’auparavent, le même Touré Mamadou avait reçu Fernande N’goran, la plus jeune Docteure en pharmacie de notre pays. Fernande N’goran et Yassine Sangaré sont des exemples pour la jeunesse féminine de notre pays. Mais au-delà de tout, un fait mérite d’attirer notre attention. Dans ce pays, il y a de nombreuses Fernande N’ogran et de Yassine Sangaré. Celles qui ont sû se débrouiller sans grands moyens, qui n’ont pas fréquenté les grandes écoles occidentales et qui, grâce à la débrouillardise de leurs parents, ont pu s’arracher des diplômes honorables. Ces femmes qui occupent aujourd’hui de grands postes dans l’administration ivoirienne. Ces femmes mérient aussi tous les honneurs. Et d’être reçues souvent par nos autorités.


Il y a aussi de nombreuses femmes qui ont le titre de docteure ou qui ont des diplomes équivalents dans leurs domaines de compétence, mais qui n’ont pas de travail, qui n’ont personne pour leur tendre la main. Et pourtant, elles sont là et il n’y a personne pour les recevoir et pour leur donner du réconfort. Leur dire que le pays ne les a pas oubliées. Il y a aussi toutes ces femmes de petits métiers : des mécaniciennes, des chauffeurs de tracteurs, des apprentis de Gbaka qui procurent la fierté aux hommes qui les regardent et qui les admirent. Toutes ces femmes sans exception sont des femmes d’honneur. Elles ont besoin d’être soutenues et encouragées…