Encore une fois, le 8 mars a été célébré avec faste cette année en hommage aux femmes. Ce jour-là, parées de leurs plus beaux atours (pagnes à l’effigie de cette journée et les cadeaux reçus), avec les séminaires organisés à cet effet par les différentes entreprises de la place, les femmes ont partagé les sourires qui étaient très abondants ce jour-là. Il faut dire que beaucoup de choses ont été dites à l’occasion de la Journée internationale des Droits de la femme. Le 8 mars dernier, dans la plupart des discours, l’on a entendu qu’il y a eu des avancées significatives pour la liberté des femmes dans le monde et en Côte d’Ivoire en particulier. Cette liberté fondamentale qui accorde le droit à la gent féminine, d’exercer les mêmes métiers que les hommes et de revendiquer les mêmes droits qu’eux.
Ainsi, l’on a appris qu’au niveau de la pauvreté, il y a aussi beaucoup de choses qui ont changé. Il paraît que les femmes ne sont plus aussi pauvres qu’auparavant. Selon Florence Tanoh, directrice du Genre et de l’Equité au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, le niveau de pauvreté des femmes en Côte d’Ivoire est en baisse. Il est passé de 62,5% en 2008 à 56% en 2015 et à 35% en 2020. L’objectif du gouvernement, selon elle, est d’atteindre le seuil de 20% dans les prochaines années. Vraiment, nous avons envie d’applaudir à tout rompre face à cette révélation faite par le gouvernement ivoirien. Ainsi donc les femmes deviennent moins pauvres en Côte d’Ivoire. Et pourtant, on ne les sent pas.
Sur quoi s’appuient-ils pour affirmer cela ? Sur des statistiques, diront-ils. Dans un pays comme le nôtre, où la pauvreté atteint parfois des stades endémiques, où surtout les femmes sont les cibles les plus vulnérables face à la paupérisation du tissu économique, l’on s’étonne de l’extraordinaire avancée de cette richesse qui coule abondamment ou à petite coulée sur les femmes ivoiriennes. Si beaucoup de choses ont été réalisées afin de faire progresser les femmes dans leurs droits, il convient de dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire progresser au niveau de leurs droits. Il faudrait d’abord que les femmes aient les mêmes chances entre elles dans l’égalité des chances de réussite à l’école, dans l’Education, dans la formation, dans le travail.
Oui, beaucoup reste à faire. Comment réduire le niveau d’harcèlement sexuel au travail, faire accepter aux patrons obtus à l’évolution moderne que les femmes ont évolué, elles aussi, avec le temps ? De nombreuses femmes ont été renvoyées de leur travail pour la simple raison, qu’elles n’ont pas cédé à un droit de cuissage. Car à la vérité, on a beau élaborer des textes, souvent, rien ne se passe quand les faits se produisent. Et les femmes restent seules, traumatisées à vie, personne pour les défendre. Les exemples foisonnent. Comme on le voit, le combat pour la liberté permanente pour les droits de la femme est encore un chemin parsemé d’embûches. Mais un jour, ça ira…la lutte continue !