Le mois de Mars, c’est connu, est dédié à la femme. C’est le mois où toutes les manifestations et autres évènements spéciaux sont organisés pour rendre à la femme toute sa dimension, dans toute sa diversité ethnique, culturelle, professionnelle et éthique. Si le mois de Mars est consacré à l’avancée des Droits de la gent féminine, il faut aussi constater l’avancée de la femme dans diverses sphères de la société. Certes, aujourd’hui, nous avons de nombreuses femmes professeurs d’université, médecins, sages-femmes, institutrices…mais ce n’est pas un fait nouveau, car à la vérité, il y a longtemps que la Côte d’Ivoire regorge de femmes médecins, avocates, sages femmes ou professeurs agrégés d’universités.
Mais là où notre pays fait un bond prodigieux dans la parité homme-femme,  c’est dans sa capacité à faire admettre les femmes au sein de nos forces armées et dans la police. Ainsi l’on retrouve aujourd’hui des femmes militaires, gendarmes, policiers, agents des Eaux et Forêts, Douaniers, là où les hommes avaient du mal à admettre la tenue des femmes à leurs côtés. Mais la réalité a fini par s’imposer à eux. Mieux, par la force de leur intelligence et de leur travail, les femmes qui ont accepté de troquer la tenue civile contre le treillis, ont d’abord bataillé dur pour gravir les échelons.
Ainsi aujourd’hui, nous retrouvons des femmes au sommet de la hiérarchie militaire. Il y a peu, la Côte d’Ivoire honorait la mémoire de la première femme générale de Brigade de l’Armée ivoirienne, Kouamé Akissi, décédée le 29 septembre 2022. Elle fut aussi la première femme parachutiste commando. Cette grande dame a fait des émules. Aujourd’hui, l’on trouve des femmes générales de police, des commissaires de police, des officiers de l’armée ou de la gendarmerie, des colonels ou officiers des Douanes ivoiriennes. Toutes ces femmes ont montré qu’elles ont le même courage que les hommes. Elles sont respectées et appréciées de leurs collègues masculins.
Certes, il est clair que certaines femmes qui ont accepté d’embrasser le métier des armes continuent de subir le machisme de certains hommes, mais ces derniers se rendront tôt ou tard à l’évidence que les temps ont bien changé.
Le vendredi 24 mars dernier, à l’école nationale des Douanes, Moussa Sanogo, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat a adressé un message fort aux femmes douaniers qui s’annonce comme une prophétie. « Nous prenons beaucoup plaisir à voir beaucoup de femmes dans les administrations et pourquoi pas une femme directrice générale des Douanes. Continuez à persévérer Â» . Vous avez dit une prophétie ? Le temps est un autre nom de Dieu…