La ville de Grand-Bassam. Comme elle est belle en saison sèche ! Quand il ne pleut pas, Grand-Bassam brille de ses lumières, ses nouveaux quartiers et ses belles habitations. Ses immeubles et autres sites touristiques et culturels sont pris d’assaut par les visiteurs qui viennent d’ailleurs. Mais lorsque la saison des pluies approche, les habitants de la première capitale politique et économique ont la peur au ventre. Car à cette période, Grand-Bassam change de visage. De nombreux quartiers de la ville sont inondés. Cette année ne déroge pas à la règle. Des familles sinistrées, des quartiers et des maisons inondées, l’eau monte

souvent jusqu’aux cuisses dans les maisons. Rendant souvent impossible l’accès ou la sortie des chambres à coucher.

A cela s’ajoute la découverte de certains animaux tels que des crocodiles et autres bestioles, qui, parfois sont entraînés par les eaux qui sortent de leur lit ou qui

cherchent un refuge dans les habitations. Sans oublier les risques d’infection aux maladies dangereuses. Les inondations à Grand-Bassam ne datent pas d’aujourd’hui. Chaque année, c’est toujours le même spectacle. Lorsqu’il pleut, tout le monde est au chevet de cette ville qui revêt une importance particulière dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Alors se pose une question : pourquoi attendre la saison des pluies chaque année, pour voler au secours de la ville de Grand-Bassam ?

Pourquoi attendre tous les ans que l’eau inonde les maisons avec son lot de maladies pour que la mairie de la ville balnéaire ou l’Etat ne vole au secours des habitants de cette ville ?

Chaque année, les familles sinistrées tentent de sauver leurs vies, les populations désemparées appellent le gouvernement au secours. Ainsi vont commencer des

reportages dans les médias et dans la presse pour montrer toute la détresse des populations qui sont obligées de montrer leur gêne, la honte d’être ainsi

exposées à la face du monde. Pourtant, ces populations savent très bien que, contre

leur gré, elles sont obligées de plaider auprès de nos autorités pour être entendues.