Il faut reconnaître que ce pays est extraordinaire. On adore faire une chose et son contraire. Un jour, il y a une nouvelle trouvaille, une réforme qui fait plaisir aux populations et un autre jour, cette trouvaille disparaît comme un château de cartes. Dans ce pays, l’on est cou-
Tamiser de ce fait. A titre d’exemple, il y a quelques mois, l’on nous a annoncé la création
D’une nouvelle brigade de salubrité, qui est venue remplacer au pied levé la brigade de la salubrité, qui avait été mise sur pied au temps où Anne désirée ouloto, détenait le portefeuille du ministère de la salubrité.
Ainsi des ivoiriens, heureux de cette nouvelle, ont applaudi à tout rompre. Certains se sont même mis à rêver. Enfin, on va avoir nos rues propres comme celles du Ghana. Pour mieux
Nous berner, cette brigade composée d’agents du ministère de la salubrité et des forces de l’ordre a opéré à quelques arrestations suite à des actes d’incivisme, avec des déchets jetés
Dans les rues, des individus qui foulent au pied toutes règles de propreté. Les ivoiriens étaient heureux de voir les images publiées sur les réseaux sociaux et médias de ces individus qui étaient appréhendés et qui étaient sommés de payer une amende de 10 mille FCFA.
Mais depuis quelques mois, le constat est amer. Nos rues sont toujours sales et l’incivisme bat encore son plein. Les gens continuent de jeter les ordures dans les rues. Alors on se pose des questions. Mais où sont passés les agents de la brigade de salubrité ? Pou Où est donc passée la brigade de salubrité ? quoi ont-ils disparu de la circulation ? A l’analyse, un fait saute aux yeux. L’on se rend compte du nombre insuffisant d’agents. Ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas couvrir toute la ville d’Abidjan.
Dans ces conditions, il apparaît évident que le problème de la salubrité sera toujours un casse-tête pour les autorités et pour les ivoiriens. A la vérité, il n’y a jamais eu une véritable politique pour permettre à l’ivoirien de s’accommoder à la propreté. Jamais de campagne, pour leur inculquer le savoir vivre en société, vivre en prenant soin de son environnement, devait être l’un des objectifs de nos dirigeants. On dit que c’est en forgeant qu’on devient forgeron. Au Ghana, cela a pris du temps, pour inculquer ces valeurs aux populations. Quand cela arrivera-t-il en Côte d’ivoire ?
On ne le saura peut-être jamais. Mais il faut bien qu’un jour, les ivoiriens entament quelque chose de sérieux et finissent par se l’imposer. C’est à ce prix que beaucoup de choses changeront dans ce pays.